« La loreley »
A
ajouter aux éléments classiques de l'étape 1 de l'introduction :
la situation du texte dans le recueil :
-dans une sous-partie du recueil Rhénanes(poèmes
parmi les plus anciens, écrits en Allemagne)
vocabulaire
à retenir : distisques (strophes de 2 vers)
Alternance
de récit et de dialogue d'une strophe à l'autre
les
vers sont parfois des alexandrins, mais la manière de compter ou non
le E muet n'est pas classique.
Préparation
demandée sur les personnages :
la
femme (sorcière éponyme) et l'évêque, puis les chevaliers ;
enfin l'amant qui ne parle pas (réel ou vision?)
problématique
possible :
Comment
la reprise d'une légende ancienne exprime-t-elle un lyrisme très
personnel ?
Penser
à lire le texte à l'oral
I/ Légende :
associée
à un lieu : le Rhin (comme cette partie du recueil Rhénanes)
comme
dans les contes de fée, un temps imprécis, couleur médiévale ( =
Moyen Age) avec les chevaliers et l'évêque, et bien sûr la chasse
aux sorcières.
Forme
du distique qui aide la compréhension pour séparer les répliques.
Le
manichéisme Vierge et sorcière
passé
simple du récit, souligné par la faute de conjugaison volontaire
« l'absolvit »
II/Mourir d'amour :
le feu
1/métaphore
des flammes et des yeux
« je
flambe dans ces flammes » contagion de l'amour
« ses
yeux brillaient comme des astres »
2/lyrisme
de la douleur amoureuse et répétition « mon cœur me fait si
mal... »
prénom
décomposé et répété « Lore en folie » et répétition
régulière de son nom en début ou fin de vers : reprise d'un
poème allemand mais aussi référence au mythe antique d'Echo
(écho des cris des chevaliers et répétitions) et
Narcisse (dans le livre Les Métamorphoses d'Ovide)
III/ la boucle du
destin : l'eau
thème
de l'eau et du miroir « pour me mirer une fois encore »
(Narcisse amoureux de son reflet dans le mythe)
à la
fois séduction et destruction
« si
je me regardais il faudrait que j'en meure »
« et
mon amant s'y tient il m'a vu il m'appelle »
allitération
en [m]
strophe
17 et 18 : alternance en miroir de récit parole parole
récit/chiasme de la place de Rhin et amant
métamorphose
finale par le jeu de la métaphore :
« ses
yeux couleur du Rhin ses cheveux de soleil »
le
poème se conclut sur les 2 motifs de l'eau (du fleuve) et du feu
(céleste) utilisés pour décrire les attributs de la séduction de
la figure féminine « aux yeux tremblants » « ses
cheveux déroulés »
Pour
conclure comme dans le mythe où Echo la nymphe se métamorphose,
Loreley est devenue le Rhin quand le Rhin engloutit Loreley.Le motif
légendaire, simple en apparence se complique de jeux symboliques
(les éléments eau et feu, les miroirs, la réversibilité). Dans
Alcools, Apollinaire exprime
souvent la douleur apportée par l'amour, avec lyrisme ( parle de
lui-même mais d'une façon musicale, c'est à dire sublimée par
l'art).
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