Courrier du lecteur
jeudi 28 novembre 2013
mercredi 20 novembre 2013
Poème "A la santé" Apollinaire (Alcools)
A la santé : Intro en 3 étapes sans oublier
la lecture avant ou après la problématique :
quels sont les buts de l'écriture carcérale
|
||
A/Le thème du temps | B/L'univers carcéral | C/Donner du sens (à la prison) |
a/Une forme close : le fragment I et VI ont des
ressemblances : « avant d'entrer dans ma cellule » est l'arrivée en prison alors que le dernier extrait montre la sortie « le jour s'en va » et reprise du mot cellule. Le temps en prison dessine une boucle. |
a) le dénuement (de « nu ») Tout prisonnier doit se mettre à nu en arrivant I : mais en plus il y a une ressemblance entre « Guillaume » et les murs qui l'entourent pour la nudité VI : et pour la pâleur IV : |
a) en écoutant : pour ne plus être seul, le
prisonnier utilise l'ouïe Relever les sons faits par les autres prisonniers : fragment I, II (strophe 3), le gardien (III). Enfin, il y a un son symbolique, impossible à entendre, d'une cellule à l'autre : poème IV, strophe 3 : |
b/La répétition : le temps des prisonniers est un éternel recommencement : valeur itérative du présent et mots « tournons » ou vers répétés dans l'extrait III : v1 et 2 ou 7 et 8 |
b) le motif de la chaîne réelle ou symbolique La chaîne symbolise la prison ou l'esclavage. Ici elle est d'abord un bruit : IV : C'est aussi la chaîne des mains : « chantante ronde » I vers 7 et 8 Enfin, c'est un symbole III V.4 : image surréaliste qui montre que le prisonnier n'a presque pas de vue VI : « « Et prisonnier sans horizon/ je ne vois rien qu'un ciel hostile » |
b) en priant : seul le poème IV rappelle un peu la Ballade des pendus de Villon. Dieu est destinataire pour demander.... |
c)l'ennui : du coup le poète se lasse IV « Que
je m'ennuie » et fragment V « Que lentement passent
les heures », cela rappelle le poème « Le pont
Mirabeau » avec le refrain : « les jours s'en vont je demeure » |
c) le spectre de la mort
I strophe 2 : histoire de
Lazare à l'envers
Au lieu de rescusciter, il rentre
dans la tombe, « la fosse » (III)
Enfin, on pense à la mort à cause
du champ lexical
V, vers 2
ou à la mouche (IV) compagne des
cadavres...
|
c) en écrivant relever le champ lexical de l'écriture
Le poète se décrit en train de
faire ses poèmes dans le texte II
et cela lui apporte de la joie
« les pitres »
Mais au poème IV, son moral s'est
dégradé « ce désespoir qui la gagne »
l'écriture sert surtout à ne pas
perdre l'esprit « débile raison » et la lumière du
dernier poème est autant celle de la lampe que celle de
l'esprit : « belle clarté chère raison »
|
Conclusion : Seul poème où le prénom de Guillaume
apparaît (inspiration autobiographique) Ouverture avec Villon (Epitaphe) //opposition entre le « nous » fictif de Villon qui le rapproche de ses "frère humains" et la solitude exprimée chez Apollinaire qui conclut par un dialogue avec lui-même |
lundi 4 novembre 2013
La loreley vue par Apollinaire
« La loreley »
A
ajouter aux éléments classiques de l'étape 1 de l'introduction :
la situation du texte dans le recueil :
-dans une sous-partie du recueil Rhénanes(poèmes
parmi les plus anciens, écrits en Allemagne)
vocabulaire
à retenir : distisques (strophes de 2 vers)
Alternance
de récit et de dialogue d'une strophe à l'autre
les
vers sont parfois des alexandrins, mais la manière de compter ou non
le E muet n'est pas classique.
Préparation
demandée sur les personnages :
la
femme (sorcière éponyme) et l'évêque, puis les chevaliers ;
enfin l'amant qui ne parle pas (réel ou vision?)
problématique
possible :
Comment
la reprise d'une légende ancienne exprime-t-elle un lyrisme très
personnel ?
Penser
à lire le texte à l'oral
I/ Légende :
associée
à un lieu : le Rhin (comme cette partie du recueil Rhénanes)
comme
dans les contes de fée, un temps imprécis, couleur médiévale ( =
Moyen Age) avec les chevaliers et l'évêque, et bien sûr la chasse
aux sorcières.
Forme
du distique qui aide la compréhension pour séparer les répliques.
Le
manichéisme Vierge et sorcière
passé
simple du récit, souligné par la faute de conjugaison volontaire
« l'absolvit »
II/Mourir d'amour :
le feu
1/métaphore
des flammes et des yeux
« je
flambe dans ces flammes » contagion de l'amour
« ses
yeux brillaient comme des astres »
2/lyrisme
de la douleur amoureuse et répétition « mon cœur me fait si
mal... »
prénom
décomposé et répété « Lore en folie » et répétition
régulière de son nom en début ou fin de vers : reprise d'un
poème allemand mais aussi référence au mythe antique d'Echo
(écho des cris des chevaliers et répétitions) et
Narcisse (dans le livre Les Métamorphoses d'Ovide)
III/ la boucle du
destin : l'eau
thème
de l'eau et du miroir « pour me mirer une fois encore »
(Narcisse amoureux de son reflet dans le mythe)
à la
fois séduction et destruction
« si
je me regardais il faudrait que j'en meure »
« et
mon amant s'y tient il m'a vu il m'appelle »
allitération
en [m]
strophe
17 et 18 : alternance en miroir de récit parole parole
récit/chiasme de la place de Rhin et amant
métamorphose
finale par le jeu de la métaphore :
« ses
yeux couleur du Rhin ses cheveux de soleil »
le
poème se conclut sur les 2 motifs de l'eau (du fleuve) et du feu
(céleste) utilisés pour décrire les attributs de la séduction de
la figure féminine « aux yeux tremblants » « ses
cheveux déroulés »
Pour
conclure comme dans le mythe où Echo la nymphe se métamorphose,
Loreley est devenue le Rhin quand le Rhin engloutit Loreley.Le motif
légendaire, simple en apparence se complique de jeux symboliques
(les éléments eau et feu, les miroirs, la réversibilité). Dans
Alcools, Apollinaire exprime
souvent la douleur apportée par l'amour, avec lyrisme ( parle de
lui-même mais d'une façon musicale, c'est à dire sublimée par
l'art).
Inscription à :
Articles (Atom)